Bonjour, je m’appelle Antoine, je suis le mari d’une alcoolique.
J’ai connu Al-Anon en suivant ma femme à sa première réunion Alcooliques Anonymes. J’étais partagé entre une grande espérance, c’est probablement ça la bonne solution pour tenir le coup et une grande crainte.
Al-Anon m’a permis dans un premier temps de comprendre l’alcoolisme en tant que maladie. Maladie de l’esprit, du corps, de l’âme ; maladie progressive, incurable, mortelle, je ne suis pas responsable de cette maladie.
Al–Anon m’a expliqué que l’alcoolisme était un véritable mal familial : si nous faisons ou si nous avons fait partie de l’entourage alcoolique, nous sommes tous plus ou moins affectés par les conséquences de l’alcoolisme de cette personne.
Plus nous l’aimons, plus nous serons touchés par la honte, l’obsession, l’anxiété, la colère, la négation, la culpabilité, le ressentiment.
Al-Anon me donne la possibilité de me rétablir, d’être responsable de moi, d’assumer mes choix, de réfléchir au sens que je donne à ma vie. Et cela, quelle que soit l’attitude de l’alcoolique : qu’il refuse de reconnaître son problème, qu’il essaie de s’en sortir sans y arriver, qu’il soit sur la voie du rétablissement ou qu’il soit décédé.
Personnellement, j’ai une infinie reconnaissance envers Al-Anon et Alcooliques Anonymes. C’est sans aucune hésitation que je vous dis : si vous connaissez des personnes qui vivent cet enfer, n’hésitez pas à leur parler d’Al-Anon.
Antoine