Bonjour à tous et à toutes,
Je suis très heureuse de vous partager mon expérience avec les Alateen.
J’ai commencé les réunions il y a 4 ans, accompagnée de ma petite sœur et de mon petit frère. A cette époque, c’est notre maman qui nous poussai à y aller.
Je vous avoue que nous y allions un peu de mauvaise grâce. Cela signifiait pour nous de rester assis sagement et, vous le savez sans doute, entre frères et sœurs la taquinerie est souvent de mise… De plus, nous étions encore tous trois très chamboulés de la découverte de la maladie de notre papa chéri. La famille nous semblait de ce qu’il y a de plus sacré et rien ne devait troubler notre petit cercle.
Pour ma part, apprendre que mon papa était malade alcoolique a brisé de nombreuses illusions. J’avais environ 14-15 ans à ce moment-là et mon papa était pour moi un héros. Je sais que le soir même je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer à chaudes larmes sur mon sort.
J’allais apprendre plus tard, au cours d’une réunion, que la douleur nous rend très souvent égoïstes en nous faisant nous apitoyer sur notre sort.
Mes frère et sœur, par manque de maturité sans doute, cessèrent de se rendre aux réunions. Tandis que moi je les attendais avec beaucoup d’impatience. J’y rencontrais toujours une oreille attentive et bienveillante. Les jeunes vivaient une expérience similaire à la mienne, et cela m’apportait soutien et réconfort.
En effet, je gardais en secret la maladie de mon papa et j’étais souvent bien désemparée quand il n’allait pas bien. Parfois, il avait des réactions qui me blessaient et je gardais tout cela dans mon cœur, en sachant que je me délivrerai de ce poids le vendredi soir auprès de tous. Bien souvent, je pleurais en racontant ce qui me faisait de la peine, et encore aujourd’hui, je suis souvent facilement émue.
Mais Alateen m’a appris l’espérance en m’apprenant qu’« aucune situation n’est si désespérée qu’elle ne puisse être résolue » si mes souvenirs sont bons. Les guides m’ont tant apporté (parfois sans s’en rendre compte), de par leurs témoignages, leur sagesse et tout simplement leur présence discrète ! Je pense notamment à une guide Alateen qui avait toujours LA PHRASE qui répondait à mes interrogations. Car des questions, j’en avais ! Je pense, en relisant tout ce chemin parcouru, que je suis passée par de très nombreuses émotions.
Si des jeunes lisent mon témoignage et qu’ils s’y reconnaissent, je voudrais leur dire que c’est tout à fait normal. Mais le plus important, c’est d’aller de l’avant et de ne pas rester dans la colère, le déni, la tristesse etc…
Je voudrais pour finir dire un grand merci à tous ceux qui dépense temps et énergie pour nous aider à comprendre et surmonter la maladie de ns parents alcooliques. Vous ne voyez peut-être pas l’énorme soutien que vous procurez aux jeunes. Mais moi je vous l’assure, vous nous êtes d’une très grande aide.
MERCI !!!
Sophie, membre Alateen